Madagascar est confrontée à la première famine au monde causée par le changement climatique. Le pays connaît sa pire sécheresse depuis 40 ans. L’extrême sud de Madagascar est dans une situation particulièrement critique, à cause de la sécheresse qui est un problème majeur depuis des années. 93,5 % des habitants de cette région sont des agriculteurs, mais ils ont toujours souffert de pénuries alimentaires.

Ambovombe, dans la région d’Androy, est la plus touchée par la famine depuis quelques années. Depuis l’année dernière, la situation n’a fait qu’empirer. La plupart des ménages ont vendu leur bétail ou leurs terres à des prix très bas pour subvenir à leurs besoins, un ménage comptant jusqu’à dix membres.

La sécheresse à Madagascar a également asséché les sources d’eau dans la région du sud. Actuellement, la population d’Ambovombe doit chercher de l’eau à 15 ou 20 km de distance. Cela prend plus de 7 à 8 heures de marche. La plupart des ménages ne pouvant pas aller chercher l’eau, ils doivent l’acheter à 2 dollars le bidon de 20 litres.

La plupart des enfants de cette région ne vont pas à l’école à cause de la famine et leurs parents les poussent à gagner de l’argent pour soutenir la famille.

Avec le soutien de Global Giving, nous avons pu nourrir tous les enfants des écoles maternelles et primaires de 3 écoles : Tsirangoty-Esalo-Ankilifatsy à Ambovombe depuis avril 2022 grâce au projet de cantine scolaire. 880 enfants mangent un repas chaud et nutritif chaque jour d’école. Nous encourageons également le lavage des mains et fournissons de l’eau et du savon. 

Bien que nous ayons fourni un déjeuner à ces élèves par le biais de la cantine scolaire, nos ressources disponibles ne peuvent couvrir leurs besoins que jusqu’en décembre 2022 et ne peuvent couvrir les besoins jusqu’à la fin de l’année scolaire en juin 2023. Fournir le déjeuner n’est pas seulement une question de nourriture, mais aussi d’eau et de bois de chauffage pour cuisiner car la situation des parents ne le permet pas.  

La situation est devenue précaire depuis septembre car c’est le début de la période de soudure mais aussi de la rentrée scolaire à Madagascar. A cause de la cantine scolaire, les parents ont poussé leurs enfants à aller à l’école. De plus, ils envoient à l’école les petits enfants qui ne sont pas encore scolarisés pour qu’ils puissent déjeuner avec leur grand frère ou leur grande sœur à l’heure du déjeuner. Pour les familles vulnérables, la cantine scolaire est le moyen pour les enfants d’avoir un repas dans la journée.  

Grâce à ce projet d’alimentation scolaire, le nombre d’inscriptions a augmenté dans ces trois écoles d’Ambovombe. Malheureusement, ces élèves n’ont pas de fournitures scolaires, et l’école n’a pas d’équipement comme des tables ou des bancs et les enfants s’assoient sur le sol.

Fournir un repas quotidien à l’école permet de rétablir à la fois la nutrition, l’éducation et les droits de ces enfants. L’équipement de l’école en mobilier améliore la qualité de l’enseignement et motive les enfants et les enseignants. L’alimentation scolaire contribue à réduire l’impact de la sécheresse dans le sud de Madagascar.  Ce projet permettra d’améliorer la qualité de l’éducation et les résultats scolaires d’une part et d’autre part d’augmenter le nombre d’enfants recevant une éducation primaire, en particulier les plus vulnérables.

Nous recherchons maintenant des fonds de 50 000 $ pour étendre ce programme alimentaire et atteindre environ 1000 enfants au moins jusqu’à la fin de l’année scolaire en juillet 2023, idéalement pour plus longtemps avec un coût de 0,80 $ par enfant par jour et 25 $ pour une table de banc d’école pour 4 élèves. Plus de dons nous permettront de continuer à nourrir.

Nous réussirons si tous les enfants sont alphabétisés, s’ils ont de la nourriture tous les jours en classe de jour et si nous travaillons avec les communautés pour renforcer la résilience.

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